Notice biographique
May Telmissany, romancière, traductrice et universitaire, est née au Caire en 1965. Elle s’installe au Canada en 1998 pour effectuer des études doctorales en littérature comparée et cinéma à l’Université de Montréal. Depuis 2006, elle est professeure d’études cinématographiques et d’études arabes à l’Université d’Ottawa, où elle enseigne l’histoire du cinéma, la culture populaire et les théories des médias.
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Œuvre littéraire et traduction
Auteure prolifique, Telmissany a publié en arabe (Égypte) cinq romans, trois recueils de nouvelles et deux collections de chroniques. Parmi ses œuvres figurent les romans Doniazade (1997), Héliopolis (2000), A cappella (2012), Décombres (2021), et les récents L’Écho du temps perdu (coécrit avec Edward El Kharrat, 2024) et Toutes les voies mènent quelque part (2024).
Trois de ses romans (Doniazade, Héliopolis et A cappella) ont été traduits en français et publiés à Paris chez Actes Sud ; une collection de chroniques nomades, Ceci n’est pas un paradis, est parue à Montréal chez Mémoire d’encrier.
Elle est également traductrice, ayant traduit une douzaine d’ouvrages de l’anglais et du français vers l’arabe. On compte parmi ces traductions des œuvres majeures telles que Pourquoi lire les classiques (Italo Calvino), Lire le théâtre (Ann Ubersfeld), Les Grandes écoles esthétiques (CinémAction) et Kafka. Pour une littérature mineure (Gilles Deleuze et Félix Guattari).
Chroniques et publications académiques
En tant que chroniqueuse, Telmissany a publié des critiques littéraires dans le journal Le Devoir et a collaboré à plusieurs émissions de Radio Canada, notamment Plus on est de fous, plus on lit! et Les Malins. Dans ses chroniques, elle met l’accent sur les auteurs.es francophones hors Québec, les ouvrages de critique cinématographique, les phénomènes littéraires tels que le best-seller et les genres littéraires marginalisés.
Ses publications académiques en français, anglais et arabe s’inscrivent dans le cadre des études postcoloniales, des études culturelles ainsi que des recherches sur les cinémas transnationaux et diasporiques. Ses travaux incluent un livre sur la représentation du quartier populaire au cinéma, un ouvrage collectif sur le penseur Palestinien-Américain Edward Saïd, et de nombreux articles académiques. Ces derniers explorent, à la lumière du concept deleuzien de nomadologie, les métamorphoses du cinéma et de la chanson à la suite de la Révolution égyptienne du 25 janvier 2011, ainsi que la place des cinéastes transnationaux (e.g. Michel Khleifi, Élia Suleiman, Wajdi Mouawad, Deepa Mehta, Ruba Nadda) dans l’histoire du cinéma mondial.
Prix et distinctions
Le premier roman de May Telmissany, Doniazade, a reçu plusieurs distinctions :
- Prix Ulysse du premier roman (Bastia, France) en 2001.
- Prix d’encouragement de l’État du Ministère de la Culture égyptien en 2002.
Doniazade a été traduit en huit langues : l’anglais, le français, l’allemand, l’espagnol, l’italien, le catalan, le néerlandais et le farsi.
En 2021, May Telmissany a été nommée Chevalière de l’Ordre des Arts et des Lettres de la République française en reconnaissance de ses contributions à la culture francophone.
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