Romans, récits, recueils de poèmes balisent le parcours littéraire de Monique Juteau. En 2016, elle recevait le prix du CALQ-Créatrice de l’année au Centre-du-Québec pour
(éditions d'art Le Sabord). Un récit dans lequel elle relate un voyage en compagnie d’un iPod de cinquième génération.
De l'Inde du Nord à la Bosnie-Herzégovine en passant par Barcelone, Lisbonne et la Serbie, les déplacements mettent à l'épreuve non seulement la pensée, mais aussi le corps de la voyageuse. En 2002, elle remportait un des grands prix littéraires Radio-Canada, catégorie Récit de voyage.
Dans Le marin qui n’arrive qu’à la fin (éditions Hamac, 2020), sa dernière publication, les personnages font partie de différents groupes d’âge. Les générations se frottent les unes aux autres. L’histoire se déroule dans les années 2011-2012, mais des souvenirs d’événements survenus en 1931 refont souvent surface. Ce roman va d’Ottawa à Saint-Pas-Cool à Montréal en passant par les Îles-de-la-Madeleine, Gaspé, Trois-Rivières sans ne jamais oublier d’emprunter le corridor du CHSLD de Rivière-aux-Chiens. Cette virée demeure essentiellement une quête de bonheur.
Monique Juteau a également publié six recueils de poésie dont Des jours de chemins perdus et retrouvés (Écrits des Forges), prix littérature Gérald-Godin 1998. En 2001, elle obtenait le prix de poésie Félix-Antoine-Savard. Ses lectures sont particulières. Elle utilise des objets qu’elle manipule, contrefait, détourne de leur fonction première dans le but de faire surgir des images poétiques. Des lieux des villes un chou-fleur (Écrits des Forges, 2008) a été écrit en Inde, à Paris et à Lyon où elle a séjourné dans le cadre du programme d’échanges d’écrivains du CALQ. Tête à poux suivi de Poèmes navigables (Écrits des Forges, 2017) est sa plus récente publication en poésie. Une tête à poux, c’est le nom que l’on donne à l’enfant qui attrape facilement des poux parce qu’il a une température du cuir chevelu élevée, propice à l’incubation des œufs. Une tête à poux, c’est aussi l’adulte qui tient bien au chaud des souvenirs, les couve, les démêle, les passe au peigne fin du temps.
Les Lalancette (Éditions d'art Le Sabord, 2016) est le résultat d’une rencontre avec l’artiste Fontaine Leriche qui a mis en images et en couleurs les péripéties d’une famille presque normale.
Un pied dans le vide (Éditions d’art Le Sabord) accompagné de vingt dessins de l’artiste Jean-Pierre Gaudreau illustre bien les rapports que l’écriture peut entretenir avec les arts visuels. Juteau a collaboré à la réalisation de plusieurs livres-objets avec la complicité de certains graveurs de l’atelier Presse Papier de Trois-Rivières. Dans le cadre du Printemps des revues 2017, le texte de création
En un tour de main, paru dans la revue
Vie des arts, 2016 a été sélectionné pour être enregistré par l’organisme « Vues et voix »
https://soundcloud.com/user-973158995/monique-juteau-en-un-tour-de-main
Dans son désir d’aller à la rencontre des gens, elle invente toutes sortes de performances et de manœuvres artistiques interactives. Elle a créé un court vidéo-poème diffusé par «La poésie partout» sur YouTube, dans le cadre de «La journée du poème à porter» 2020,
https://www.youtube.com/watch?v=xkjD8aUIh_I