Si ses articles portaient alors sur la géopolitique et l’expression culturelle des pays d’Europe centrale, elle effectue depuis quelques années un retour à ses intérêts premiers, la littérature. Elle publie principalement dans le magazine littéraire Nuit Blanche des commentaires de lecture et des entrevues d’auteurs, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs, pourvu que leurs livres soient écrits ou traduits en français.
En 2011, Michèle Bernard a publié aux éditions XYZ le récit biographique Joseph-Charles Taché 1820-1894, visionnaire, penseur et homme d’action au cœur du XIXe siècle. « Homme politique, savant, écrivain, Joseph-Charles Taché est un brillant penseur. Lire le récit de sa vie, c’est revivre mille facettes de l’histoire du XIXe siècle ». Le livre a fait l’objet d’entrevues à la radio et à la télévision; le personnage intéresse les Sociétés d’histoire du Québec et fait l’objet de conférences.
En 2013, la relecture du journal de sa grand-mère Marie-Louise Taché-Mercier, − écrit en 1966 alors qu’elle avait atteint l’âge vénérable de 85 ans − la bouleverse. Le document détaille avec intelligence, lucidité et précision son séjour au Yukon au tournant du siècle, les péripéties de son passage dans ces lieux malaisés et son improbable rencontre avec son grand amour, Paul, son éternel amoureux. Marie-Louise au Yukon, 1896-1903 s’inspire fortement de cette autobiographie, véritable fil conducteur du récit historique. S’entrecroisent dans le document des informations officielles et semi-officielles provenant de multiples sources, archives, journaux et textes numérisés, essais ou romans, que le témoignage de Marie-Louise Taché-Mercier vulgarise et personnalise.